Nasatya ;
Âgée de 16 ans, tu étais maintenant une jeune fille consciente et intelligente, mais toujours rêveuse et parfois comme déconnectée de ce monde parfois trop rude, trop abrupte pour ton cœur et les désirs de vie paisible qui l'habitaient. Tu ne souhaitais pas te battre contre quiconque, simplement parce que tu ne comprenais pas toutes ces rixes et ces conflits qui faisaient bien trop de mal aux Royaumes. Puis un jour, ta sœur t'annonçait qu'elle prenait sa décision, celle d'aller te battre et de défendre le village aux côtés de la garde. Souvent absente, elle serait envoyée en expédition, ou en éclairage en vue d'un passage de caravane marchande. La nouvelle te fit beaucoup de peine, et tu comprenais que votre relation ne serait plus la même ; Kalipea partirait avant toi au dehors, pour peut-être ne plus revenir. Ton père, cultivateur de la terre, était très attristé par l’enrôlement de ton aînée, mais vos deux parents demeuraient fiers et soutenait sa décision. Tu poursuivais à présent ta vie, seule, souvent perchée sur la cime d'un arbre, t'entraînant au tir à l'arc que tu préférais au sabre.
La nouvelle arrivait finalement un jour pluvieux, dramatique, presque poétique. Plusieurs années s'étaient écoulées depuis le départ de Kalipea, qui ne revenait qu'en de très rares occasions, et tes cheveux blancs immaculés atteignaient maintenant tes hanches. Romanesque et belle jeune femme de 21 ans, tu passais le plus clair de ton temps à t'occuper des animaux, à dresser des chiens afin qu'ils aident la tribu à chasser, ou encore à observer la forêt en prenant de la hauteur. Une caravane avait été attaqué non loin de Cocorico, par un groupuscule Yiga. Ton sœur en aurait fait parti, et, il fût rapporté qu'elle avait été tué. Tes parents furent détruit par le chagrin qu'entraîne la perte d'un enfant, mais ta mère ne laissait que peu de place au chagrin dans son quotidien, ainsi, la femme veillait à ce que tu t'entraînes davantage et sache monter à cheval, elle rêvait qu'à ton tour tu rejoignes la garde de Cocorico, et que tu venges Kalipea.
Les larmes te vinrent, lorsque un soir elle t'implorait, émotive, de quitter ce village, de partir voir le monde et tuer les assaillants de ta grade sœur, et ainsi agir pour les tiens. Le devoir était pour elle une valeur, une nécessité en ce monde. Ainsi, tu développais davantage tes techniques de combat, excellant au tir à l'arc et au maniement du sabre. Tu allais presque chaque jour te perdre dans les hauteurs voisines au village afin de t'y entraîner, bandant tes yeux pour accroître tes autres sens, ton ouïe ou ton odorat. Les semaines furent utiles, car tu parvenais maintenant à galoper en tirant des flèches souvent meurtrières.
La jeune rêveuse se changeait peu à peu en une silencieuse vipère, discrète et dangereuse, capable d'user des techniques de combat de son peuple. Ta décision était prise, tu vengerais Kalipea, tu vengerais ton peuple. Coupant tes cheveux au niveau de tes oreilles, abandonnant le rouge habituel des tenues Sheikahs et cachant tes yeux rouges avec ta frange, tu décidais de partir une nuit, sans en avertir les tiens. À dos de cheval, quelques vivres dans une sacoche et les armes à la ceinture, l'animal que tu chevauchais galopait en direction d'ailleurs, d'un autre territoire où ta sœur, le Royaume entier serait en paix, loin des pertes et de la douleur. Tu aspirais à ce nouveau monde, à cette paix.
Tu ne remettais plus les pieds à Cocorico des mois durant, et la mort de Koga, le Chef des Yigas, t'arrivait tardivement aux oreilles. Néanmoins, tu considérais que ta quête ne serait terminé que lorsque tous les Yigas seraient morts. L'isolement et la vie sauvage avaient eut raison de toi, car tu étais devenu une excellente pisteuse et tireuse. Tu ne redoutais plus un quelconque affrontement, et au contraire, tu n'hésitais pas à dégainer ton arc en cas de danger. Chaque Yigas que tu croisais était supposément mort, du moins, c'est ainsi que tu l'envisageais. Ils paieraient, et ton âme ne serait en paix que lorsque ils seraient tous morts.
07/08/2020 23:13