L'Histoire d'Hyrule avec un grand H n'est pas la seule qui existe. Chaque habitant vit la sienne même si à moindre mesure. Tandis que le Héros luttait pour sauver le royaume, d'autres personnes au rôles plus insignifiants mais tout aussi important luttait pour leur propre survie, celles de leur proches ou même préserver les héritages venant du passé. Chacun vit sa destinée à sa propre échelle et celle qui sera comté aujourd'hui ne sera écrit dans aucun livre et ne restera pas dans les mémoires, c'est juste une histoire devenue si classique parmi ce monde sauvage.
Ludrick était le descendant d'une famille de garde royal de génération en génération. Il était devenu commun, dans cette famille de voir un père offrir à son enfant le savoir de la stratégie, du combat et les rudiments de la médecine. Une fois que le père estimait l'enfant prêt à passer le test des chevaliers, souvent vers 18 ans, il lui offrait une dague frappée sur le pommeau du blason de la famille, un dragon, comme consentement et diplôme. Sauf que si l'enfant ratait le test, il était renié.
Avec la disparition de la garde royal, ce fut la fin de la gloire de cette famille dont la plupart des membres furent tués en défendant le Roi, il y a un siècle de cela. Le fils d'un garde royal survécut, Dagnir fils de Varric, étant trop jeune pour entrer dans la garde, et trouva refuge avec d'autres survivants dans le village d'Elimith qui résista à la violence des hordes du Fléau. Là-bas, il fonda une famille avec une autre hylienne survivante. Cette petite famille continua à transmettre le savoir de leur ancêtres, bien qu'amoindri par les affres du temps, il finit par être transmis à Ludrick, l'arrière petit-fils du survivant, Dagnir. Son père, Alistair, avait lui-même formé son fils pour le préparer et perpétuer cette ancienne tradition. Tout comme le savoir, la dague familiale finit naturellement par revenir au jeune garçon à ses 18 ans. Malgré la violence du monde dans lequel il était, il vivait une vie assez paisible. Rien n'était facile mais il était en vie.
Tandis que son père lui apprenait l'art de la guerre aussi durement que possible pour qu'il puisse se défendre dans ce monde, sa mère disposait d'une autre passion : La cartographie. Elle recopiait les seuls cartes du pays datant d'avant que le Fléau ne frappe les terres ainsi que les affres du temps ne passe. Le petit garçon qu'il était a donc décider qu'il aimerait pouvoir faire comme celle-ci et cartographier la nouvelle Hyrule, en explorer chaque recoin et qu'un jour, il en montrerait les résultats à sa mère. Si ses parents refusèrent qu'il ne quitte un jour le nid, ils acceptèrent quand même qu'il hérite de la passion de sa mère.
Depuis son plus jeune âge, une question lui taraudait l'esprit : À quoi pouvait bien ressembler le reste du monde ? Il ne connaissait que les environs de son village ainsi que les récits de son père qu'il tenait lui-même de son grand-père. Maintes fois, il lui avait parlé des déserts, montagnes enneigées et lac qui peuplait les terres de la merveilleuse Hyrule. Malheureusement, il connaissait déjà les plaines et bois environnant son village par cœur qu'il avait maintes fois explorés en prétendant qu'il vivait des aventures les plus farfelues possible. Qu'il sauve ses parents d'un groupes de bandits représentés par des arbres ou récolte un caillou un peu brillant avant de prétendre que c'est un joyau des plus rares. Son imagination d'enfant suffisait à lui faire vivre les aventures dont il rêvait sauf qu'après que les années firent disparaître son enfance... C'était devenu lassant de vivre dans un si petit lieu avec les mêmes paysages et habitants. Maintenant, il était fort, il se savait capable de se défendre dans ce monde. Il voulait voir ce monde qu'on lui interdisait de parcourir depuis sa plus tendre enfance et décida de partir peu après avoir atteint 23 ans, laissant seulement une lettre orale, grâce à ses voisins, à l'attention de ses parents pour leur expliquer sa soif d'aventure et qu'il savait très bien qu'il ne lui aurait jamais été permis de partir. Évidemment, les voisins essayèrent de le retenir mais il était déterminé et n'écouta pas même leur supplice d'abandonner cette idée.
À l'aube, il avait déjà préparé sa sacoche. Il accrocha le fourreau de sa lame et celui de sa dague, juste au dessus, à sa hanche gauche. Arrivé à la sortie du village, il regarda une dernière fois derrière lui, mélancolique, avant de partir vers l'ouest pour chercher de nouveaux paysages.
Il avait hâte de découvrir quelles contrées formidables renfermaient ce royaume et même les peuples, leur culture, leur village. Tout. Il avait soif de connaissance.
Quelle rencontre allait-il faire ? Quelles aventures l'attendaient ? Il avait hâte de le découvrir.
12/02/2020 22:37