Sadéro sortit de chez lui. Deux femmes discutaient de la TERRIBLE
histoire du fléau d'Elimith. En réalité, Sadéro s'en fichait complément et considérait que si on n'avait pas soigné sa défunte mère quand elle était malade, c'était parce que les rares personnes compétentes en la matière essayaient de sauver la vie de gamins qui ne pouvaient pas être soignés. Alors qu'il se dirigeait vers la boutique pour dépenser les trois derniers éclats en sa possession, Ampir, un homme de main de Baldinn, l'interpella "Hé gamin".
Sadéro soupira mais approcha.
"Oui ?
-Vas chercher des oc... ocarées. De l'herbe quoi.
-Et pourquoi donc ?
-Roh ces mioches... Tu es au courant que Cocorico nous envoie des sheikahs qui défendent la route qui nous relie à Cocorico et donc à Hyrule tout entier et des fois ces sheikahs fricotent. Hein petit. Bah dans le patelin y'a une môme qui est tombée malade et il faut ocarées pour le remède.
-La belle affaire... Et pourquoi moi ?
-Grmmbl... J'avais la fl... Non c'est parce que tu es le seul enfant du village à t'y connaître en plantes alors... Merde vas-y ! "
Sadéro grommela et partit en direction du laboratoire antique d'Élimith qui était à côté de la forêt Prexet où on trouvait les herbes. Alors qu'il passait devant le bâtiment, une voix l'interpella. C'était Theyer, un vieux un peu chiant.
"Tu vas où petit ?
-Chercher des ocarées. Une histoire compliquée...
-Des ocarées !? Ceux du labo en ont fait pousser à l'arrière du bâtiment mais ce sont des fleurs rares alors ne les cueille pas. Bonne promenade petit !
Je surveille les plantes !!! "
Et le vieil homme partit à l'arrière du laboratoire en se mettant à loucher sur les champignons. Sadéro pouvait parfois être furtif, il se dissimula dans un buisson et attendit le départ du fermier qui se lassait de sa plaisanterie. Il s'empara des herbes médicinales dès que le vieux croûton partit et marcha l'air de rien jusqu'au village. Là, il recroisa Ampir.
"Dis petit, t'as le paturin ?
-Oui
-D'accord. Maintenant faut l'emmener à Cocorico.
-Moi ?
-Oui toi.
-Mais...
-Les routes sont sûres, tu n'as riiien à craindre.
Tu pars demain petit.
-Géééniaal "
Sadéro réfléchit. Il pourrait ne pas revenir à Elimith après son arrivée à Cocorico et quitter ce village qui n'avait que des moqueries à lui offrir. Si il croisait son père, celui-ci l'obligerait à retourner à Élimith. Sadéro devrait donc passer par des routes dangereuses pour échapper à son père qui gardait la principale route entre Cocorico et Élimith. Qu'importe. Sadéro se coucha avec cette pensée : Demain, la liberté. Le lendemain matin, il sortit aller voir Canel pour lui demander l'emplacement précis de Cocorico. Prétexte : faire la rencontre de ses cousins sheikahs. On lui claqua la porte au nez. Il retourna dans la bourgade et s'assit sur un banc.