Vous voulez la paix ? Préparez les herbes.

Une fantastique histoire de gazon

Milieu de l'hiver - 5 mois après (voir la timeline)

Sadéro


Inventaire

(vide)

Sadéro sortit de chez lui. Deux femmes discutaient de la TERRIBLE histoire du fléau d'Elimith. En réalité, Sadéro s'en fichait complément et considérait que si on n'avait pas soigné sa défunte mère quand elle était malade, c'était parce que les rares personnes compétentes en la matière essayaient de sauver la vie de gamins qui ne pouvaient pas être soignés. Alors qu'il se dirigeait vers la boutique pour dépenser les trois derniers éclats en sa possession, Ampir, un homme de main de Baldinn, l'interpella "Hé gamin".
Sadéro soupira mais approcha. 
"Oui ?
-Vas chercher des oc... ocarées. De l'herbe quoi. 
-Et pourquoi donc ?
-Roh ces mioches... Tu es au courant que Cocorico nous envoie des sheikahs qui défendent la route qui nous relie à Cocorico et donc à Hyrule tout entier et des fois ces sheikahs fricotent. Hein petit. Bah dans le patelin y'a une môme qui est tombée malade et il faut ocarées pour le remède. 
-La belle affaire... Et pourquoi moi ?
-Grmmbl... J'avais la fl... Non c'est parce que tu es le seul enfant du village à t'y connaître en plantes alors... Merde vas-y ! "
Sadéro grommela et partit en direction du laboratoire antique d'Élimith qui était à côté de la forêt Prexet où on trouvait les herbes. Alors qu'il passait devant le bâtiment, une voix l'interpella. C'était Theyer, un vieux un peu chiant. 
"Tu vas où petit ?
-Chercher des ocarées. Une histoire compliquée...
-Des ocarées !? Ceux du labo en ont  fait pousser à l'arrière du bâtiment mais ce sont des fleurs rares alors ne les cueille pas. Bonne promenade petit !
Je surveille les plantes !!! "
Et le vieil homme partit à l'arrière du laboratoire en se mettant à loucher sur les champignons. Sadéro pouvait parfois être furtif, il se dissimula dans un buisson et attendit le départ du fermier qui se lassait de sa plaisanterie. Il s'empara des herbes médicinales dès que le vieux croûton partit et marcha l'air de rien jusqu'au village. Là, il recroisa Ampir. 
"Dis petit, t'as le paturin ?
-Oui
-D'accord. Maintenant faut l'emmener à Cocorico. 
 -Moi ?
-Oui toi.
-Mais...
-Les routes sont sûres, tu n'as riiien à craindre.
Tu pars demain petit. 
-Géééniaal "
Sadéro réfléchit. Il pourrait ne pas revenir à Elimith après son arrivée à Cocorico et quitter ce village qui n'avait que des moqueries à lui offrir. Si il croisait son père, celui-ci l'obligerait à retourner à Élimith. Sadéro devrait donc passer par des routes dangereuses pour échapper à son père qui gardait la principale route entre Cocorico et Élimith. Qu'importe. Sadéro se coucha avec cette pensée : Demain, la liberté. Le lendemain matin, il sortit aller voir Canel pour lui demander l'emplacement précis de Cocorico. Prétexte : faire la rencontre de ses cousins sheikahs. On lui claqua la porte au nez. Il retourna dans la bourgade et s'assit sur un banc. 


Zelda

Princesse à la retraite

Inventaire

L'ancienne princesse acheva pour la deuxième fois de la matinée de nettoyer les tables. À mesure que l'hiver durcissait en rendant les routes moins facilement praticables, les voyageurs se faisaient plus rares et l'auberge était devenue plus calme elle aussi. Elle se rendit en cuisine pour ranger le torchon, et ne put s'empêcher de s'approcher des fourneaux d'Onag pour passer le temps en observant ce que faisait l'aubergiste. "On devrait peut-être varier le menu pour attirer les clients..."

Zelda avait parlé sur un ton innocent, mais depuis son arrivée la tenancière savait à quoi s'en tenir avec la jeune femme et ses envies de créer et d'expérimenter. "Le menu est très bien comme il est. Ce qu'il nous faut, c'est rappeler aux habitués ce qu'on a à leur offrir." Elle comprit tout de suite de quoi parlait Onag. Un endroit où se réchauffer et où avaler un bol de soupe bien chaud... Elle avait raison. Sans doute l'argument serait-il d'autant plus valable pour les villageois qui avaient décidé de braver le froid aujourd'hui. Avec la permission de l'aubergiste qui pouvait gérer seule la salle loin d'être remplie, Zelda enfila un manteau et s'éclipsa pour remplir sa nouvelle mission.

Dès qu'elle fut sortie, le vent froid qui lui mordit le visage la convainquit encore plus que l'idée était judicieuse. Après tout, c'était la perspective de cette météo qui les avait poussés, elle et son groupe, à rester plus longtemps au village et qui lui donnait un peu de répit avant d'avoir à assumer son passé et ses fautes devant les Zoras. Aux yeux des gens ici, elle n'était qu'une simple voyageuse, invitée temporaire de Pru'Ha et c'était un sursis dont elle espérait profiter.

Avisant un jeune homme assis sur un banc non loin, elle s'approcha. Immobile par un temps pareil, il semblait être une première cible de choix. Elle n'était pas sûre de l'avoir croisé auparavant dans le village, mais elle était encore loin d'avoir rencontré tous ses habitants. "Bonjour, je ne vous dérange pas ?" Elle attendit qu'il relève la tête vers elle pour continuer. "Vous n'avez pas froid ? Tenez." Elle lui tendit un bol rempli d'un peu de soupe fumante qu'elle avait emporté avec elle. "C'est de la soupe à la citrouille servie à l'auberge. Si vous avez froid et que vous voulez un endroit un peu plus confortable et chaleureux où vous reposer, c'est une place de choix."


Sadéro


Inventaire

(vide)

Une femme qu'il n'avait jamais vue se dressait devant Sadéro. Il lui avait jeté un regard exaspéré mais elle lui avait quand-même donné un bol de soupe fumant. Une odeur de citrouille en émanait et les vapeurs chaudes de la soupe contrastaient avec le vent glacial. Il trouvait la jeune femme en face de lui assez agréable mais dans un élan de cynisme, il se dit que ce n'était que du baratin. Pas grave. Il décida d‘entrer quand même dans l'auberge tandis que la jeune femme à qui il avait redonné le bol l'accompagnait. C'est quand il fut en bonnes conditions dans l'auberge qu'il se rappela qu'il n'avait pas d'argent pour la soupe. Quand il interrogea Onag pour savoir comment payer, la réponse fut brève : "La plonge" Sadéro fit donc la vaisselle de toute l'auberge pour recevoir un vrai repas en plus de la soupe. Dehors, il faisait froid et la nuit était noire. Sadéro se laisser tomber sur le dossier de la chaise, ne voulant pas rentrer chez lui mais ne pouvant pas dormir dans l'auberge. 


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