Quitter le nid, n'est pas fuir ses responsabilités

Fin de l'automne - 3 mois 3 semaines après (voir la timeline)

Waldgar


Inventaire

Malon, Malon, Malon, la soeur de Waldgar. La personne qui est le sujet de ses obsessions depuis sa disparition. Il est prêt à remuer ciel et terre à sa recherche. Cela faisait plusieurs semaines qu'il quittait le village avec des vivres pour partir à sa recherche. Au début, certains villageois lui était venue en aide. Mais avec le temps, ils commencèrent à partir du principe que Malon avait été tué comme tant d'autres et ils recommandaient à Waldgar de lui aussi tout arrêter. Mais le frère ne pouvait abandonner. Elle est là quelques parts, il en est certain, alors Waldgar va contre tout conseil et part de plus en plus loin et de plus en plus longtemps à la recherche de sa soeur, au désespoir de sa mère qui chaque jour d'absence, s'inquiète de devoir faire le deuil de son fils, en plus de celui de sa fille. Bon nombre de villageois prennent la femme en pitié d'attendre le retour d'un fils qui défi tout bon sens, accroché à un espoir qui leur semble accessoire.

Waldgar revient au village de sa plus longue expédition en solitaire, il avait étendu ses recherche profondément vers le sud et était revenu vers le village, uniquement pour ne pas manquer de vivre. Il est exténué et fatigué par sa longue marche de plusieurs jours en territoire hostile quand ses voisins se rapproche de lui.

"- Bonjour Waldgar, faut qu'on parle !"

Ok, direct, même pas un comment vas-tu, on l'interpelle sèchement. Waldgar lève la tête et reconnait Eldrich, un homme gentil habituellement, mais qui pour le coup a décidé de commencer franco la discussion.

"- Bonjour Eldrich, désolé, mais j'aimerai voir ma mère d'abord.

- Justement, c'est à son sujet."

Les gens se retournent vers les deux hommes visiblement intrigués par cette discussion. Waldgar soupire un grand coup.

"- D'accord Eldrich, je t'écoute, il est où le souci ?

- Le souci, c'est que tu pars du village pendant des jours, que ta pauvre mère n'a aucune nouvelle et s'inquiète. Et tous ça pour un fantôme."

Waldgar se maitrise, mais sert les dents en entendant qu'on suppose que sa soeur est morte.

"- Eldrich, fait attention de ne pas l'enterrer trop vite.

- Justement, t'en sais rien et tu pars dans une région hostile en faisant souffrir ta mère pour un espoir mince."

Autour des deux hommes, certain voisin se rapproche.

"- C'est justement pour ça que je cherche des preuves.

- Putain, Waldgar, tu mets ta vie en danger pour rien, accepte le.

- Eldrich, du calme, on n'arrivera à rien comme ça."

Un autre homme, Samy, bien plus âgé se rapproche lui aussi et coupe Eldrich. De tempérament plus posé, il est entouré d'autres voisins qui viennent donner du poids en groupe à ses paroles.

"- Salut Waldgar, tes recherches se sont bien passés ?

- Pas vraiment, je ne trouve rien.

- Je vois. Je pense malheureusement que tu ne trouvera pas plus. Eldrich est brut, mais on s'inquiète vraiment pour ta mère. Bien qu'elle appuie ton choix, elle est vraiment dans un triste état quand elle te voit partir. Tu devrais arrêter avant que tu ne finisses par la perdre elle aussi."

Waldgar se retrouve face à un groupe de villageois qui acquiesce les paroles de l'homme. Il se sent un peu seul face au nombre, mais comme à son habitude, le milicien ne plie pas.

"- Comment osez-vous ? Eldrich, Alexia, Mérine, vous tous, qui avait joué avec elle quand nous étions enfants, l'abandonné comme ça. Et toi Samy, si prompte à nous faire la morale, comment peux-tu laisser Malon, l'une des nôtres, dehors ?"

Le milicien a une voix particulièrement cassante, il a du mal à garder son calme entre la fatigue du voyage et son incapacité à abandonner.

"- Je comprends ta colère, mais Waldgar, même si tu étais très attaché à ta sœur, elle ne voudrait pas que tu te sacrifies pour elle. Même si ta mère et toi êtes d'accord sur le fait de continuer de la chercher, vous êtes tous les deux entrain d'en souffrir. Toi qui était un des membres les plus actifs quand il s'agissait de nous défendre, tu devrais bien savoir par expérience qu'il y a peu de chance qu'elle est survécue.

- Justement, ce sont des monstres qui ont attaqué. Et quand un monstre tue, il reste un corps. Là, il n'y a rien.

- Enfin Waldgar, si elle était tombée dans l'eau ou dans un ravin, on ne pourrait pas forcément la retrouvé et je pars du principe qu'elle soit encore reconnaissable, tu es bien placé pour savoir qu'elle pourrait tomber sur pire."

Waldgar sert les poings, non seulement la discussion s'enlise, mais en plus, Samy suggère sans pincette que sa sœur aurait put se faire dévorer ou pire disparaitre par l'attaque d'un gardien. Il est difficile pour l'ancien milicien de rester calme.


Ludrick

Mascotte incontournable

Inventaire

À son retour dans le village, Ludrick avait entendu parler du départ de Waldgar, un jeune homme avec lequel il avait déjà remplis plusieurs missions pour la Milice. Que ce soit des patrouilles ou d'autres missions pouvant être confiées par le chef de celle-ci. Au début, ses expéditions étaient courtes donc ça n'inquiétait pas tant le village et ses habitants mais plus le temps passait et plus le milicien disparaissait longtemps. Il devait sûrement pousser ses expéditions de plus en plus loin pour retrouver sa sœur disparue dans de mystérieuses conditions, il y a de cela quelques mois. Aller plus loin signifiait aussi que le danger devenait de plus en plus grand. Plus les endroits étaient sauvages et plus ces terres étaient signes de mauvaises fortune aux aventuriers les plus malchanceux. Les dangereuses créatures peuplant le pays ayant fait de ces endroits leur territoire. Il valait de soit que l'homme courait de plus en plus de danger et il était donc normal pour les villageois de s'inquiéter. Aucun d'eux ne pouvaient l'aider et préféraient, évidemment, enterrer sa sœur plutôt que lui apporter son aide et ainsi y risquer d'y laisser quelque chose. Ludrick avait entendu le brouhaha provenant de l'entrée du village et, poussé par son éternelle curiosité, ne manqua pas de se diriger vers la source du bruit.

Quelle surprise ce fut d'apercevoir Waldgar de retour, sain et sauf. Lui-même avait bien failli y laisser la vie dans sa première mésaventure si Célyse n'était pas là au moment opportun. Il aurait pu mourir dans un bois à quelques jours de marches du village et personne ne l'aurait su avant longtemps. Ça ne manqua pas de soulager le jeune Elimithien. Les villageois semblaient vouloir le convaincre de ne pas reprendre la route, chose qu'il pouvait comprendre mais connaissant l'homme et l'amour qu'il portait à sa famille, il était aussi évident qu'il n'allait pas abandonner aussi facilement. Ce qui était tout aussi évident était que l'homme semblait à bout, prêt à exploser sur le premier malheureux à mentionner une nouvelle fois sa sœur dans un sens qu'il lui déplairait. Ludrick décida d'intervenir pour empêcher tout drame. Il força le passage dans la petite foule s'étant rassemblé pour rejoindre son confrère et le saluer. Il leva la main dans les airs, un large sourire au visage.

"Hé mais c'est Waldgar ! Ça fait longtemps. Et si tu me racontais tes voyages autour d'une bonne bière ?" Il attrapa alors le poignet du milicien et le tira de force hors de la foule pour le guider jusqu'à l'auberge. "Ça te soulagera de la peine de tes voyages."

Eldrich, un des villageois qui avaient tenté de convaincre Waldgar, ne manqua pas de s'adresser à Ludrick, affichant un visage inquiet et peiné. Il semblait tenir au frère désespéré. "Ludrick. Il faut que t'arrives à le convaincre avant qu'il n'y laisse la vie."

Ludrick se contenta de lui sourire sans lui répondre avant de s’éloigner pour rejoindre la taverne du vieux Opar. Là-bas, mêlés aux ivrognes et marchands en repos, personne ne viendra plus les embêter. Alors qu'ils marchaient, Ludrick tourna le regard vers son ami, l'air sérieux.

"Je sais qui aurait pu voir ta soeur... Mais je ne te garantis rien."


Waldgar


Inventaire

La situation est complexe pour le jeune Hylien. Il est seul face à cette troupe qui voulait par tous les moyens l'arrêté dans sa folle entreprise. Mais Waldgar est certain jusqu'au plus profond de lui que sa soeur a survécu et se trouve quelques parts à l'extérieur du village. Mais la foule est d'un tout autre avis, être à l'extérieur aussi longtemps, dans des conditions difficiles et ne pas donner de signe de vie, c'est peu probable qu'elle soit encore en vie. Samy allait ouvrir à nouveau la bouche quand Ludrick intervient en poussant la foule et en faisans de grands gestes. Le jeune Hylien est habituellement quelqu'un de plutôt solitaire, bien qu'une personne sympathique. Il n'hésite pas à venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. 

Quand Ludrick prend le bras de Waldgar pour le tirer jusqu'à la taverne, le milicien reste un instant sur la défensive et ne sait pas s'il doit le suivre ou non, le temps de faire la part des choses, surtout après s'être braqué devant l'intervention directe d'Eldrich et l'action de groupe dirigée par Samy. Mais finis par suivre l'explorateur, ne sachant pas s'il vient l'aider ou le prendre à part pour le convaincre.

"- Euh... ok."

Bon, Waldgar n'a jamais été n'ont plus particulièrement difficile à convaincre pour prendre une bière à la taverne non plus. Les gens rassemblés les laisse partir, Eldrich lance une dernière phrase qui est soutenue par Samy qui secoue la tête. C'est rentré dans la taverne du vieux Opar que les deux compères se trouvent un peu plus tranquille pour discuter. C'est avec un air sérieux que Ludrick annonce qu'il connait quelqu'un qui pourrait avoir vu sa soeur. Un éclair d'intérêt apparait dans les yeux de Waldgar.

"- Sérieusement ?"

Ludrick est quelqu'un de taquin, mais le milicien espère qu'il ne joue pas avec un sujet aussi sensible. Mais même si la piste s'avère fausse ou incertaine, ce sera toujours mieux que de chercher à tâtons comme le fait le milicien depuis ses trois derniers mois. Ils finissent par s'installer à une table dans le fond de la taverne, mais au moment où Ludrick le lâche, Waldgar se retourne.

"- Attend, puisque tu m'as sorti des griffes de Samy et son groupe, laisse moi te payer une bière."

Waldgar se dirige vers le comptoir, il passe à côté de deux marchant qui discute de leur anecdote de voyage, l'un des deux aurait été sauvé par un garçon à la tunique bleue alors qu'il se faisait attaquer par des Bokoblins. Le milicien ne fait pas vraiment attention, les attaques de Bokoblin sont légions et ce genre d'histoire arrive souvent, même si c'est le fait d'avoir été sauvé par un homme seul qui est étonnant, mais les marchants aiment toujours en rajouter dans leur histoire de toute façon. Il arrive au comptoir où Opar se retrouve à servir les marchants et Marsi, la pauvre femme était un habitué du comptoir, de toute façon, elle n'a rien d'autre à faire depuis que sa famille est morte tué par les monstre lors de la première lune de sang. Une tragédie de plus dans ce monde en ruine, chacun à visiblement la sienne. Onag, la fille d'Opar pose devant la femme une autre bière, avant de partir nettoyer une table un peu plus loin. Opar tend le menton vers Waldgar.

"- Tiens, le petit milicien est revenu, un plaisir de te voir, Wald ? Tu viens décompresser après ton voyage ?"

Wald sort de sa poche un beau morceau de silex et deux jolies cristaux de sel.

"- Ouais, j'en profite pour raconter mon voyage à Ludrick, je vais te prendre deux bières, s'te plait."

L'homme observe ce que lui donne le milicien, il prend et donne à Waldgar sa demande.

"- Toi au moins tu troques silex sur l'ongle. Ça me va, je ne vais pas cracher sur des cristaux de sel."

Le troc est devenu le principal moyen d'échange entre les communautés depuis l'avènement du fléau et l'avantage des expéditions de Waldgar est qu'il avait amassé pas mal de choses au fur et à mesure de ses pérégrinations. Le sel et les silex, c'est toujours utile, même dans la cité-commercial qui possède sa propre devise, on ne crache pas sur certaine ressource qui de toute façon, pourront toujours être échangé avec quelqu'un d'autre si elle n'est pas périssable.
Quoi qu'il en soit, Waldgar revient avec deux bières et en pose une devant Ludrick et s'assoit en face de lui sans dissimuler une part de son impatience.

"- Dis-moi tout, je t'écoute."


Ludrick

Mascotte incontournable

Inventaire

Alors qu'ils venaient à peine de passer la porte du repaire à ivrognes, le milicien insista pour lui payer une bière en remerciement de la situation de laquelle il l'avait extirpé. Ludrick n'estimait pas que cela mérite quelconque payement mais il n'allait point refuser une offre si généreuse. surtout si son interlocuteur y tenait. Durant ce temps, Ludrick chercha une place libre dans la taverne, il fallait un endroit éloigné des autres clients pour éviter que leur conversation ne se fasse déranger, c'était important. Une table dans le fond de la taverne faisait parfaitement l'affaire, le jeune homme s'y dirigea donc en attendant que son ami ne revienne avec les deux breuvages. En l'apercevant revenir du comptoir après une discussion avec Onag, le guerrier leva le bras en l'air pour signifier sa présence dans le fond de la bâtisse et qu'il l'y rejoigne.

Waldgar s'asseya devant lui en posant une bière à chacun. Il pouvait apercevoir son impatience à savoir ce qu'il voulait lui dire, chose qu'il comprenait aisément. Malgré sa nature taquine, il ne rigolait pas. Il n'avait pas eu d'infos sur sa soeur durant son voyage mais celui-ci lui avait permit de rencontrer deux autres voyageurs qui avait foulés les terres Hyliennes bien plus longtemps que n'avait pu le faire Ludrick.

L'aventurier attrapa la chope de bière dans sa main et porta le contenant à ses lèvres pour boire une grosse gorgée de la boisson alcoolisé. L'amertume ne manqua pas de stimuler ses papilles gustatives. Il souffla lourdement en redéposant la chope. Il ne pouvait nier que ça lui avait fait du bien de sentir le liquide frais couler dans sa gorge assoiffée. Finalement, il releva le regard vers le milicien, il était temps qu'il lui dise ce qu'il savait.

"Tu as peut-être entendu parler de mon départ. J'en suis revenu il y a deux semaines et j'ai ramené des voyageurs en même temps. De ce que je sais, ils voyagent depuis longtemps donc ils ont peut-être entendu des rumeurs sur ta sœur." Avant même que son interlocuteur ne puisse lui répondre, il continua ses paroles pour s'assurer qu'il n'interprète pas mal ses paroles. "Par contre, j'insiste mais ils ne peuvent très bien ne jamais avoir aperçu ou entendu quelque chose à propos de ta sœur alors ne m'en veux pas s'ils ne savent rien."

Laissant ensuite l'homme réagir aux infos qu'il lui offrait, il but une nouvelle gorgée de la bière en face de lui. Ludrick essuya la mousse sur ses lèvres d'un mouvement de manche de son bras. Il était temps qu'il lui offre le prénom de ces fameux voyageurs.

"Ils s'appellent Célyse et Samir, ils résident à l'auberge." Sur un ton plus léger, Ludrick reprit la parole. Il était temps de changer de sujet, l'homme voulant assouvir sa curiosité. "Comment se sont passés tes voyages, par contre ? Je suis curieux !"


Waldgar


Inventaire

Ludrick prend le temps de boire et lui répond qu'il s'est lui aussi lancé dans une expédition et que durant la dernière, il aurait croisé deux voyageurs qui pourraient savoir quelques choses, en insistant bien sûr sur le pourrait, il n'y a aucune certitude. Mais dans sa situation, Waldgar ne peut vraiment pas cracher et faire la fine bouche.

"- J'vois, pas de soucis, j'vais pas cracher dessus dans l'doute. C'est toujours mieux que de partir dans une direction aux hasards en espérant trouver quelques choses. Et comment s'appelle ces mystérieux voyageurs ?"

Après avoir essuyé la mousse de la bière à ses lèvres, Ludrick donne le nom des deux personnes qui ont possiblement croisé la sœur du milicien, Célyse et Samir, ils logent pour l'instant à l'auberge. Wald note de leur rendre une petite visite plus tard après avoir vu sa mère. Il boit une gorgée de sa bière tandis que Ludrick qui ne perd visiblement jamais le nord lui demande des nouvelles de ses voyages et les lieux qu'il a visité. Le milicien prend tout de même le temps de laisser la bière descendre dans sa gorge, il était parti depuis plusieurs jours après tout et était un peu fatigué. Il lâche un petit sourire en coin à l'explorateur.

"- Cela s'est plutôt bien passé, j' suppose, mes jambes et mes bras sont encore en place. J'ai préféré contourner les combats que foncé dans les rangs des bokoblin comme un idiot. Ce coup-ci, j'suis parti vers l'sud. J'ai finie dans une jungle, t'sais, celle d'ont parles certains marchands. J'ai dû rebrousser chemin, il y a pas mal d'orage là-bas et la combinaison arbre, épée métallique et foudre me semblait pas des plus intéressantes. Il y a cependant quelques ruines, mais plus ancienne que l'ancien royaume, j'ai pas pu les explorer en profondeur, mais j'suis sûr qu'il y a plein de choses à voir dans le coin."

Waldgar prend le temps de boire une nouvelle gorgée avant de continuer.

"- Mais avant d'arriver à la jungle, faut traverser la chaîne de montagne au sud d'ici, on la voit depuis l'village. Elle a pas mal de zone pour le minerai, mais avec tous les monstres et le froid qui y règne et l'peu de monde qui y vit, c'est pas l'chemin le plus simple. Mais j'pense que l'on peut contourner c'te chaîne de montagne par l'ouest, mais pour ça faudrait d'abord traverser la muraille, ce qui n'est pas des plus simple en s'moment."

Après son exposé, le milicien pose sur Ludrick un regard curieux.

"- Mais du coup, j'suis curieux, t'as pris quelle direction pour ton exploration ?"


Ludrick

Mascotte incontournable

Inventaire

Ludrick comprenait que le milicien soit déjà satisfait d'être revenu en un seul morceau. Le jeune guerrier avait lui-même failli y laisser bien plus que son épée suite à la première rencontre qu'il eut avec un Moblin, des créatures tout à faites charmantes aux yeux de Ludrick. Il écoutait attentivement les paroles de son ancien ami, ses récits trouvant un auditeur en la personne de l'aventurier. De tels récits l'avaient toujours intéressé et nourrissait son désir d'aventure malgré que Waldgar ne raconte rien d'incroyablement impressionnant, cela lui suffisait. Par moment, pendant que le milicien, racontait ses aventures, le jeune homme portait sa choppe à ses lèvres, engloutissant une partie du liquide contenu dedans au fur et à mesure. Alors qu'ils parlaient, une voix grave commença à s’élever avec fracas dans la taverne, l'homme semblant particulièrement agacé.

" C'DES CONNERIES ! Saloperie qu't'es, tu triches, j'parie. J'veux une dernière partie et fais gaffe à t'gueule si tu triches encore !"

Ludrick n'y porta pas spécialement attention pour le moment. Deux hommes semblaient faire des parties d'un jeu de carte avec sûrement des paris en jeu, le plus bruyant devant enchainer les défaites face à son adversaire. Tant que rien ne dégénérait, Ludrick ne voyait aucune raison d'intervenir pour tenter de calmer le jeu.

"Tes voyages ont semblé beaucoup t'apporter ! De plus, t'as vu beaucoup d'nouveaux endroits. Je suis un peu jaloux, j'aurais aimé aller aussi loin que toi." Ludrick afficha un doux sourire, il était satisfait de pouvoir en apprendre plus sur les régions avoisinant le village. "Par contre, d'après l'dire de mon père, les bokoblins sont territoriaux, ceux qui ont prit Malon ne sont certainement pas allé vers le sud au risque d'empiéter sur un autre territoire. Je ne sais pas si ce serait vraiment intéressant pour toi d'y aller."

Ludrick n'avait jamais su d'où son père sortait toutes ses connaissances mais il devait bien avouer qu'être son fils lui avait beaucoup apporté. Il lui avait apprit les habitudes des monstres les plus communs pour qu'il puisse se défendre face à eux et, principalement, les éviter. Depuis son retour d'expédition, il avait même apprit plus de choses au jeune homme en prévision de son prochain voyage pour qu'il soit prêt. Même s'il ne lui avait pas encore dit, Alistair comptait bien laisser son fils voyager librement, réalisant qu'il avait bien grandit et qu'il ne pourrait le retenir encore longtemps. Pour survivre, il fallait que son fils sache tout ce qu'il lui serait utile pour survivre.

"Si c'est aussi dangereux que tu le prétends, je doute même que ta soeur, en imaginant qu'elle ait réussi à s'enfuir, soit passé par là sinon... Je donne pas cher de sa peau. Tu devrais tenter l'ouest et le nord. Ce serait peut-être plus fructueux."

Le guerrier termina sa choppe d'une traite avant de la reposer bruyamment contre la table, faisant claquer le bois de l'objet et du meuble entre eux. Ludrick soupira d'aise, satisfait de cette boisson alcoolisée déguster en discutant d'aventure.

"Pour ma part, je me suis dirigé vers l'ouest. J'ai été à 5 jours du village avant de rencontrer un groupe de bokoblins. Je les ai éliminés en les prenant par surprise mais ensuite, un Moblin m'a rendu la pareille... J'y aurais laissé la vie sans l'aide de Célyse mais grâce à elle, j'y..."

Alors qu'il terminait sa phrase, il se fit interrompre par un violent cri de rage provenant de la table des paris. L'homme frappant avec fracas contre la table face à lui. Il renversa le jeu de carte au sol avant de pointer vulgairement son adversaire du doigt. Son visage était déformé par la frustration et la colère.

" P'TITE MERDE !"

L'homme attrapa son adversaire par le col, son autre main se transformant en un poing de colère avant qu'il ne rencontre le visage de l'autre. Il était évident qu'il n'allait pas se laisser faire. Crachant alors le sang provoqué par une plaie dans sa bouche à terre, il se retourna, lui rendant la monnaie de sa pièce avec un autre coup dans le visage.

"C'pas d'ma faute si t'es con ! Un débile comme toi devrait pas parier !"


La situation commençait à dégénérer. Des hommes acclamaient la bagarre tandis que d'autres ne faisaient rien, se contentant d’observer la scène. Ils semblaient apprécier l'agitation dans ce village d'ordinaire si calme. Onag ne savait pas quoi faire face à une telle situation à part demander à la milice d'intervenir. Son père était bien trop vieux et elle, trop frêle pour gérer une telle situation. De plus, d'ici à ce qu'on prévienne la milice et qu'elle arrive, la situation aurait provoqué plus de dégâts dans la taverne, ce qu'elle voulait éviter. Elle tourna le regard, inquiète, vers Waldgar, le milicien, et Ludrick, l'ancien milicien, semblant leur demander de gérer la situation. Ludrick n'hésite pas un instant avant de se lever en lançant un regard vers son ami.

"Je vais y aller. Je veux pas les laisser abîmer la taverne."

Avant même d'entendre sa réponse, le guerrier se dirigea vers les deux bagarreurs en les interpellant d'un "WOW". Le plus grand des deux, celui qui avait commencé la bagarre se retourna vers lui, le regard toujours aussi animé par la colère et il semblait pas apprécier que Ludrick intervienne et interrompe sa baston. Il s'approcha de lui, le poussant de ses deux bras avec force. Ludrick fit quelques pas en arrière, manquant de perdre son équilibre à cause de la différence de force et de taille entre eux.

"Qu'est-ce qu'y veut le gringalet ?"

Il comprit très vite qu'il était impossible de le raisonner par la parole, l'homme étant contrôlé par sa colère provoqué par ses défaites. Il se rappela alors un des enseignements de son père concernant les disputes qui mèneraient à un échange de coups.

"Si tu dois te battre mais sans tuer, frappe précisément la mâchoire inférieur ou la tempe avec le pommeau. Ça devrait sonner ton adversaire. Tu peux très bien aussi lui donner un coup de pied entre les deux jambes si c'est un homme. Dans une bagarre, il n'y a aucun honneur à avoir."

Dans une telle situation, il était compliqué pour Ludrick d'atteindre la tempe de l'homme. Ludrick asséna un coup de genoux entre les deux jambes de l'homme, le forçant à se recroqueviller de douleur. Il profita que son visage soit plus bas pour former un poing et le frapper violemment à la tempe, provoquant la chute de l'homme, se retrouvant sonné à terre. Il se tenu la tête, genoux à terre, sa vision trouble. Malgré tout, il ne semblait pas prêt à abandonner, au contraire, il semblait vouloir encore en découdre et cette fois-ci avec Ludrick. Avec son intervention, le guerrier avait attisé sa fureur. De son coté, l'hylien sentit les effets du coup qu'il avait asséner contre le crâne solide à l'aide de son poing. Le choc du coup ayant été répercuté dans son propre membre.

"J'espère que ça a suffit à calmer le jeu. Vous êtes des animaux pour vous bagarrer dans une taverne ?!"


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