Posté le 25/02/2021 23:49
Malon, Malon, Malon, la soeur de Waldgar. La personne qui est le sujet de ses obsessions depuis sa disparition. Il est prêt à remuer ciel et terre à sa recherche. Cela faisait plusieurs semaines qu'il quittait le village avec des vivres pour partir à sa recherche. Au début, certains villageois lui était venue en aide. Mais avec le temps, ils commencèrent à partir du principe que Malon avait été tué comme tant d'autres et ils recommandaient à Waldgar de lui aussi tout arrêter. Mais le frère ne pouvait abandonner. Elle est là quelques parts, il en est certain, alors Waldgar va contre tout conseil et part de plus en plus loin et de plus en plus longtemps à la recherche de sa soeur, au désespoir de sa mère qui chaque jour d'absence, s'inquiète de devoir faire le deuil de son fils, en plus de celui de sa fille. Bon nombre de villageois prennent la femme en pitié d'attendre le retour d'un fils qui défi tout bon sens, accroché à un espoir qui leur semble accessoire.
Waldgar revient au village de sa plus longue expédition en solitaire, il avait étendu ses recherche profondément vers le sud et était revenu vers le village, uniquement pour ne pas manquer de vivre. Il est exténué et fatigué par sa longue marche de plusieurs jours en territoire hostile quand ses voisins se rapproche de lui.
"- Bonjour Waldgar, faut qu'on parle !"
Ok, direct, même pas un comment vas-tu, on l'interpelle sèchement. Waldgar lève la tête et reconnait Eldrich, un homme gentil habituellement, mais qui pour le coup a décidé de commencer franco la discussion.
"- Bonjour Eldrich, désolé, mais j'aimerai voir ma mère d'abord.
- Justement, c'est à son sujet."
Les gens se retournent vers les deux hommes visiblement intrigués par cette discussion. Waldgar soupire un grand coup.
"- D'accord Eldrich, je t'écoute, il est où le souci ?
- Le souci, c'est que tu pars du village pendant des jours, que ta pauvre mère n'a aucune nouvelle et s'inquiète. Et tous ça pour un fantôme."
Waldgar se maitrise, mais sert les dents en entendant qu'on suppose que sa soeur est morte.
"- Eldrich, fait attention de ne pas l'enterrer trop vite.
- Justement, t'en sais rien et tu pars dans une région hostile en faisant souffrir ta mère pour un espoir mince."
Autour des deux hommes, certain voisin se rapproche.
"- C'est justement pour ça que je cherche des preuves.
- Putain, Waldgar, tu mets ta vie en danger pour rien, accepte le.
- Eldrich, du calme, on n'arrivera à rien comme ça."
Un autre homme, Samy, bien plus âgé se rapproche lui aussi et coupe Eldrich. De tempérament plus posé, il est entouré d'autres voisins qui viennent donner du poids en groupe à ses paroles.
"- Salut Waldgar, tes recherches se sont bien passés ?
- Pas vraiment, je ne trouve rien.
- Je vois. Je pense malheureusement que tu ne trouvera pas plus. Eldrich est brut, mais on s'inquiète vraiment pour ta mère. Bien qu'elle appuie ton choix, elle est vraiment dans un triste état quand elle te voit partir. Tu devrais arrêter avant que tu ne finisses par la perdre elle aussi."
Waldgar se retrouve face à un groupe de villageois qui acquiesce les paroles de l'homme. Il se sent un peu seul face au nombre, mais comme à son habitude, le milicien ne plie pas.
"- Comment osez-vous ? Eldrich, Alexia, Mérine, vous tous, qui avait joué avec elle quand nous étions enfants, l'abandonné comme ça. Et toi Samy, si prompte à nous faire la morale, comment peux-tu laisser Malon, l'une des nôtres, dehors ?"
Le milicien a une voix particulièrement cassante, il a du mal à garder son calme entre la fatigue du voyage et son incapacité à abandonner.
"- Je comprends ta colère, mais Waldgar, même si tu étais très attaché à ta sœur, elle ne voudrait pas que tu te sacrifies pour elle. Même si ta mère et toi êtes d'accord sur le fait de continuer de la chercher, vous êtes tous les deux entrain d'en souffrir. Toi qui était un des membres les plus actifs quand il s'agissait de nous défendre, tu devrais bien savoir par expérience qu'il y a peu de chance qu'elle est survécue.
- Justement, ce sont des monstres qui ont attaqué. Et quand un monstre tue, il reste un corps. Là, il n'y a rien.
- Enfin Waldgar, si elle était tombée dans l'eau ou dans un ravin, on ne pourrait pas forcément la retrouvé et je pars du principe qu'elle soit encore reconnaissable, tu es bien placé pour savoir qu'elle pourrait tomber sur pire."
Waldgar sert les poings, non seulement la discussion s'enlise, mais en plus, Samy suggère sans pincette que sa sœur aurait put se faire dévorer ou pire disparaitre par l'attaque d'un gardien. Il est difficile pour l'ancien milicien de rester calme.