Posté le 22/09/2020 16:55
La douleur lui lançait dans le visage. Elle partait du nez et semblait irradié à travers sa structure osseuse. Elle en ressentait les vagues dans ses pommettes. Assise sur le sol suite au choc entre son museau et la noix lancée à pleine vitesse Béryl se tenait doucement le nez. Elle tenta de le masser doucement du bout des doigts pour faire circuler le sang et éviter un bleu. Il était clair que le sang circulait bien, notamment lorsque celui ci se mit à couler sur son visage. Quoi que la plante vivante ai été elle ne l'avait pas loupé. En même temps pensa la jeune femme, elle avait de quoi visé avec la taille de son bec. Mais voilà que celui ci était blessé. Elle renifla fortement, par réflexe, son appendice produisant alors un gargouillis des moins ragoutant. Elle sentit le fluide chaud traverser le nez jusqu'à sa gorge. Cela lui arracha une légère quinte de toux mi surprise, mi dégoutée. Il lui fallait quelque chose pour éponger ça. Heureusement les tissus dont elle se servait pour éponger ses menstruations étaient propres et parfaits pour ce travail.
Elle fouilla frénétiquement dans son sac tandis que la coulée de sang gagnait sa bouche. Elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait et commença à s'éponger le visage puis le nez en se relevant. Heureusement que personne n'avait vu ça ! Maintenant voilà qu'elle était perdue et en plus le visage en sang par ce que trop curieuse. Misère, la Mère ne l'avait pas bien veillée sur cette histoire.
Un bruissement et un bruit sourd la fit se retourner. Ainsi qu'une voix.
Une silhouette immense lui faisait face. La femme des dunes affichait une mine plus que surprise et des yeux aussi ronds qu'une lune pleine. Et quoi maintenant ?
Pour la première fois de sa vie elle posait les yeux sur ce type d'être vivant. ça avait l'air d'un être vivant. De prime abord elle cru à un singe immense et orange avant de regarder plus attentivement à qui elle faisait face. Il semblait se tenir sur ses mains d'une étrange façon, comme appuyé sur ses phalanges. Malgré cette étrange position qui semblait le faire se tenir plus courbé que s'il s'était tenu droit, l'inconnu la dépassait toujours en taille, fait rare. Quelque part cette hauteur inspira à la jeune femme une certaine forme de respect, bien que voir une personne aussi grande et imposante sortir d'un coup de derrière les buissons vers elle lui inspirait tout d'abord de la crainte. En plus de sa grande taille il ou elle possédait une sacré carrure. Le drôle d'être portait un genre de petit foulard rouge autour du cou, et une houppette de cheveux blancs se logeait sur sa tête.
Il avait parlé, mais elle n'avait pas compris. Béryl ne reconnu pas la langue que cette personne utilisait. Elle n'avait jamais entendu des sonorités comme celle ci, même au cœur d'Assek qui brassait pourtant du monde. De même qu'elle n'avait jamais entendu d'être comme elle ou lui, elle n'en avait jamais vu. Cependant à mesure qu'il approchait elle discerna la roche et la mousse sur son dos. Elle ou il lui rappelait les histoires que lui avait racontés les anciennes sur ce dont elle se souvenait sous le nom de "gros ronds" un peuple d'hommes rochers vivant dans les montagnes. Bientôt la surprise laissait place à la fascination, jusqu'à ce qu'elle le trouve trop proche. Après tout elle ne le connaissait pas et ne savait pas s'il avait eut des mots amicaux ou menaçants.
La gérudo fit un geste ferme de la main, la paume en avant pour lui indiquer d'arrêter de venir vers elle. "Stop. Arrêt. Shush !" De l'autre main elle tenait toujours fermement son nez dans son tissu tout en continuant de saigner. Il lui fallait un petit temps pour réfléchir, tout était allé trop vite. La blessure, le mastodonte apparaissant de nulle part. Elle avait besoin d'une pause pour savoir quoi faire. Elle observa le comportement du ou de la gros ronds face à elle. Il n'avait pas l'air particulièrement méchant. La jeune femme plongea ses émeraudes dans les petites billes de l'être en face d'elle. Il lui semblait y lire de l'inquiétude. S'inquiétait-il pour Béryl ? Ou pour sa propre sécurité ? La deuxième option semblait peu probable, il avait prise la fille des sables par surprise et elle était blessée, si il avait voulu il aurait put l'agresser et la mettre hors d'état de nuire sans trop de problème. Sans mentionner encore une fois l'avantage de sa taille. A mesure qu'elle le détaillait de haut en bas elle fini par voir à son carnet d'histoires qui était tombé et se situait maintenant sous le pied du géant.
Son cœur fit un bond et son sang ne fit qu'un tour. "AH ! Recule ! Zou ! Euh.... S'il te plais, va plus loin ! " Elle fit des petits gestes vif de sa main libre pour lui demander le plus poliment possible de se reculer. Dès que l'occasion se présenta elle se dépêcha de récupérer son trésor et d'aller le ranger bien précieusement dans son sac. Elle en profita pour vérifier si aucune autre affaire ne manquait. Il en manquait peut-être une ou deux. Mortifiée par sa maladresse elle leva les yeux au ciel en refermant son bagage avec plus de précaution cette fois. Béryl prit un léger temps pour se remettre en tête le chemin qu'elle venait de faire pour espérer retrouver ce qui lui manquait. Le ciel était devenu menaçant, il fallait se dépêcher. Elle fixa bien son barda sur son dos avant de repérer ses propres traces dans le sol. Elle allait pour avancer avant de se retourner vers sa nouvelle rencontre.
Elle jeta un regard vers l'imposant-e personne rocher qui était resté là et semblait définitivement ne pas lui vouloir de mal. Après tout... avec sa dégaine et la mousse sur son dos Béryl pensait que peut-être la Mère d'argent avait entendu sa requête et lui avait envoyé un guide. Elle se risqua, avec des gestes accompagnant chaque mot pour tenter d'illustrer son propos, à lui demander son aide : "J'ai perdu mes affaires, est-ce que tu peux m'aider à les retrouver ?"