Posté le 21/02/2021 20:25
Régulièrement, Ludrick était envoyé par son père, Alistair, pour porter les armes de leur famille auprès du forgeron qui s'occupait de rénover celles qui en avait besoin après une longue utilisation. Ainsi, le jeune homme portait, dans ses bras, deux épées et une lance dans ses bras. La hampe de la lance était abimé, le bois dont il était fait commençant à craquer. Les épées possédant des crevasses dans le fil de leur lame à force de trancher la peau solide des Bokoblins pouvant menacer le village. Alistair répétait souvent à Ludrick qu'un guerrier sans préparations n'était rien d'autre qu'un cadavre ambulant. Il n'était que question de temps avant que sa négligence ne provoque sa propre chute. Par conséquent, l'homme veillait à apprendre à son cher fils à être un guerrier prudent mais prêt à chaque instant. Et Ludrick, voyant son père comme modèle, était attentif à ses enseignements.
Le jeune homme traversa le village comme à son habitude, saluant chaque passant d'un mouvement de la main. Il s'arrêta à plusieurs endroits, le villageois désirant prendre des nouvelles de sa famille. Sa famille bien qu'humble, était l'une des plus connues et respectées de la Cité-marchande. Les connaissance de son père avait à plusieurs reprises bien servies au Bourgmestre ce qui lui avait porté une certaine renommée dans le village bien qu'il n'était officiellement qu'un simple chasseur. Tout ses arrêts valurent à Ludrick de faire le trajet jusqu'au forgeron en une bonne heure alors qu'il aurait pu le rejoindre bien plus vite en ignorant chaque villageois.
Ludrick poussa la porte en bois de la boutique du forgeron de tout son corps pour l'ouvrir et s'engouffra, les bras chargés, dans l'ouverture crée. L'homme, plus âgé, leva les yeux vers le nouvel arrivant, le jaugeant du regard, et ne remarquant qu'il ne s'agissait que du fils du vieux guerrier, rebaissa le regard sur son enclume, son lourd marteau s'abattant sur le métal en fusion que le vieil homme battait. Ses lèvres séchées par la chaleur de la forge s'ouvrirent alors avant même que le jeune guerrier ne put dire un seul mot. Une voix rauque et sèche, il avait de plus une façon bourrue de s'adresser aux autres mais chaque habitant d'Elimith y était habitué, n'y prêtant plus attention. Malgré tout, l'aventurier respectait l'artisan. Il possédait un talent indéniable pour la forge et son travail était des plus profitables autant pour lui que le village en général.
"T'es là pour que j'm'occupe de tes armes hein ? Pose-les sur la table. Je m'en occuperai quand j'rais l'temps, gamin." Le guerrier sourit tout de même au forgeron avant de lui répondre. "Bonjour. J'apporte l'argent en même temps."
Ludrick s’exécuta, approchant d'une grande table en bois où y étaient posés plusieurs armes. Il y déposa les deux épées et posa la lance à côté de celle-ci, adossé contre le mur. Ensuite, il ouvrit sa grosse sacoche pour en sortir une bourse et la déposer sur le bois de la table, un bruit très distinctifs ne manqua pas de se faire ouïr dans la bâtisse.Tandis que le jeune homme s'attelait à sa tâche, l’œil du vieil homme ne put s'empêcher d'aller admirer la dague à sa ceinture. Une dague qu'il respectait de par sa qualité digne d'un des plus grands artisans. Une dague dont il n'avait jamais pu égaler la qualité malgré le nombre de fois incalculable où il avait tenté après l'avoir étudié attentivement. Une expérience qui n'avait pas manqué de heurter sa fierté d'artisan.