Vieux Haras Lonlon — Ruines

Quelques-unes des clôtures demeurent, après tant d’années. La petite tour à grain, qui clôturait la piste jadis, tient elle aussi. Hélas, le mortier qui les maintenait disparaît peu à peu. Çà et là, les signes de fatigue sont visibles. Comme une ossature à laquelle on aurait arraché le cartilage, le bâtiment faiblit. Certains blocs de grès ont fini par s’effondrer, éventrant toujours un peu plus l'édifice.

Des deux bicoques qui composaient un jour l’entrée du domaine Lonlon, il ne reste qu’une cendre amère, chargée de chagrin autant que de regrets. Quelques pieds de bois, calcinés par le feu des Gardiens, émergent encore des affres d’une terre gorgée du sang d’innocents.

En d’autres temps, quand le regard des dieux était plus clément, ces lieux accueillaient sans doute une allégresse simple. Les fers-à-cheval que la boue n’a pas entièrement décorés laissent peu de place au doute. Jadis, ces terres étaient celles de grands équins et des quelques-uns qui les exploitaient.

Aujourd’hui, dans une triste ironie, les chevaux sont encore là. Sans que l’on puisse dire ce qui les attire irrémédiablement vers ces lieux, il n’est pas impossible d’y voir une harde de ces fiers animaux — dont certains sont, souvent, montés par des chasseurs Boko. Parce que ces êtres primitifs surveillent régulièrement l’endroit – en quête d’une monture qui fera montre de leur puissance, peut-être –, il n’en devient que plus dangereux encore.

Pour rien au monde ne devrait-on s’approcher de ces sinistres vestiges d’un autre temps. Installée en pleine tenure royale, l’ancienne exploitation de Talon – du nom de son très vieux fondateur – elle sommeille donc en plein cœur d’une mer d’Araignées hostiles. De leurs pattes mécaniques, elles sont capables de prendre de vitesse certains destriers et leurs larmes d’énergie massacrent sans mal les plus prudents des cavaliers... Et il n'est pas improbable que ce genre d’activité retienne leur dangereuse attention.


Rencontres possibles

Rappel: les monstres indiqués comme rares dans le bestiaire ne sont disponibles que via un lancer de dés ou l'intervention du narrateur.