Glaive, lames, lances et flèches archéonique
Sous les larmes des cieux, les lames de saphir grondent doucement. Dans un bourdonnement enfumé, elles happent parfois les perles de pluie qui s'aventurent par trop près. L'aube azurée qui émane de leur fil à quelque chose de si alien qu'elle en devient presque apaisante... Nul ne saurait dire ce qui anime ces reliques d'un temps révolu, balayé par la fureur des âges et, dit-on, des Dieux avec qui l'Homme tenta de rivaliser. Pourtant, même aujourd'hui, ces impérissables torches continuent d'illuminer certaines des plus obscures ténèbres. D'un trait puissant, elles les percent comme l'éclaircie qui déchire les sombres nuages de la tempête. Hélas, ce fut ces armes de bien qui sonnèrent le glas de l'Ancien monde. Sève même des dangereux sanglots des Cerbères Sheikah, elles ravagèrent les terres de l'antique Hyrule, massacrant un à un ses habitants. Les faisceaux d'énergie qui semblent composer la lame du glaive choisi pour punir l'arrogance des Hommes apparaissent capable de trancher le grès comme le marbre, la fonte comme l'acier, le flanc des montagnes comme la cime des forêts. Aucune armure, sauf peut-être celles arrachées à la froide dépouille des aranéides artificielles, ne saurait résister à la charbonneuse chaleur de ces engins de destructions. Assez précis pour couper un cheveu dans le sens de la longueur et trop insaisissables pour être déviés ou évités ces instruments de mort font preuve d'une cruelle perfection, telle qu'elle en devient presque fascinante. Fort heureusement, ils ne savent fendre la fabrique des siècles et finissent par s'effacer — à l'image de leurs créateurs.