Retour

Boucles de Topaze

Fascinée par l’orage, dont elle semblait en tout point protégée, l’une des sept héroïnes Gerudo interrogea la Mère. Curieuse et intriguée, elle questionna la nature même du phénomène des jours et des semaines durant, jusqu’à ce que son orgueil eu raison de sa prudence. "Bah !, lança-t-elle au visage de la Déesse avec qui elle discutait depuis si longtemps. Je n’ai pas peur de la foudre et de la pluie. Ici, elles ne peuvent m’atteindre. Je ferais mieux de me méfier du sable et du soleil", reprit la Gerudo, après un geste de dédain. Agacée par toute cette nonchalance, la Mère décida de détromper l’Λatifa. Elle lui laissa le temps de regagner sa tribu avant de commander à la tempête. Le ciel gronda, avant de se déchirer de trois éclairs. Les traits rougirent la terre, embrasèrent les huttes, foudroyèrent le bétail. Et puis vint le déluge, charriant les cadavres et draguant les maigres possessions de la tribu. Alors que tremblait l'Λatifa 'la voix de la Mère mit un terme au drame. Portée par le vent, elle dit : "Mon enfant, apprends à craindre ce dont tu ne peux protéger tes sœurs. Si tu n’as pas peur pour toi, ai peur au moins pour elles." L’air chaud qui soufflait par bourrasques déposa deux boucles aux pieds de la cheffe de guerre. "Pare tes oreilles de ces topazes et les tiennes de l’orage, tu sauras protéger", déclara une dernière fois la Mère, avant de s’en retourner vers le cœur du monde.