Arquebuse
Cet imposant amalgame de bois et de fer représentait, dit-on, le corps le plus brutal de l’armée du Roi, avant l’avènement du Fléau Ganon. Ces serpents maléfiques – construits de la main de l’Homme – crachaient le feu par centaines et brûlaient leurs opposants jusqu’à l’os en l’espace de quelques instants. Ceux qu’ils ne transformaient pas en torches, ils les criblaient de roches de plomb si meurtrières qu’elles perforaient sans mal les plus dangereux des Gens-de-la-Montagne. Par-delà les collines, les grands-lacs et les forêts, ces engins de destruction ont répandu sur le monde la haine et la désolation... Tant et si bien qu'encore aujourd’hui, il n’est pas rare de retrouver ces grumeaux de métal logés entre les côtes d'un cadavre rongé par les vers. Sur ceux qu'ils ne savaient tuer, ces caillots de fonte noire attiraient le mal : ils les torturaient, traversant les chairs, brisait leurs os. La roche rongeait ensuite leurs entrailles, sectionnait des muscles entiers, lacérait leurs intestins. Certains démons vomissaient mêmes des projectiles qui se démultipliaient à l'impact, et macéraient ensuite dans le corps de leur victime... De toutes les créations humaines, il s'agit peut-être de la plus cruelle — mais pas nécessairement de la plus redoutable. Tout aussi funestes que purent-être ces sinistres vipères, elles ne furent que d'un piètre secours contre les araignées mécaniques Sheikah. Trop rapides pour la cadence de tir des arquebuses, les Gardiens se montrèrent plus habiles que les portes-morts Hyliens...