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Skulltula

Catégorie : Insectoïdes, arthropodes & arachnides

Famille : Arachnides

Habitat naturel : Forêts, cavernes et environnement souterrains

Comportement, moeurs & aptitudes : Carnivore, cannibale, charognard, occasionnellement nécrophile - Ovipare

Cycle de reproduction : Très rapide

Durée de vie : Courte

Dimorphisme genré : Marqué

Composition nettement plus massive chez les femelles, qui peuvent être deux à trois fois plus larges que les mâles. Pratique du cannibalisme sexuel au moment de la reproduction, lequel peut parfois donner lieu à des actes de nécrophilie. La chitine qui recouvre l'abdomen des mâles est globalement moins résistante que celle qui habille les femelles. Généralement, elle n'est pas blanche, mais ressemble davantage à une protubérance osseuse, jaunie par le temps.

Rareté : Peu commun ()

Apparitions : Ancienne cité de Lynna — Ruines (Peu commun), Bois Perdus (Peu commun), Citadelle d'Hylia — Ruines (Peu commun), Forêt de Firone (Peu commun), Gorges Gerudo (Rare), Tourbières de Lanelle (Rare), Archipel de l'Aurore (Peu commun)


Je n'ai pas su distinguer leurs yeux. Je crois que c'est aussi pour cela que ces immondes araignées me mettent si mal à l'aise. Le vieil homme les appelle des Skulltulas. Je ne sais pas d'où lui vient ce nom, mais une chose est sûre : j'espère ne jamais en recroiser. J'ai vu ce qu'elle faisait à leurs proies. Et je ne suis pas certain d'avoir envie d'en parler...

Nous explorions d'anciennes galeries creusées dans le flanc de la montagne quand elles nous ont attaqués. Je ne sais même plus ce que nous étions venu chercher, mais je me rappelle de la lumière de la torche, qui jetait des reflets orangés sur les pelisses de l'Ancien. Je me souviens aussi du silence, pesant, qui étouffait tout. Parfois, une goutte d'eau dévalait la roche, puis s'écrasait au sol.

J'ignore comment elles nous ont repérés, mais avant que je ne puisse discerner quoique ce soit, l'Ours a fait tomber le flambeau par terre. Je l'ai clairement entendu grogner — de douleur je crois, mais je n'en suis pas certain. Et puis, à la lueur des flammes, j'ai fini par apercevoir la bête qui s'était laisser chuter sur lui. Elle avait des pattes par dizaines et une gueule de mort.

J'aurais dû l'aider mais au lieu de cela, j'ai attrapé la torche et j'ai commencé à courir. J'aurais pu intervenir. Mais je n'ai rien fait. J'ai fuis. J'avais peur. Et je crois qu'aujourd'hui encore, j'ai peur.

J'ignore combien de temps j'ai couru. Je n'entendais plus Hjä mais dans toute la caverne résonnait le  bruit de leurs griffes déchirant la pierre, tandis qu'elles me poursuivaient. Je ne me suis jamais retourné, car je craignais de les trouver sur mes talons. C'est quand la torche s'est éteinte que j'ai fini par tomber à mon tour. Je n'avais pas vu le squelette qui m'a fait trébucher.

J'ai encore les marques, sur les bras. Je me suis étalé de tout mon long et j'ai hurlé, mais aucun son n'a su franchir mes lèvres. Le sol était tapissé d'ossements. Certains n'avaient rien d'humain. J'ai senti mon estomac se nouer, mais à l'intérieur de moi, tout s'était bloqué.

Je n'ai pas su me relever quand l'un de ces monstres est lentement descendu sur moi. J'ai pu le voir enduire ses crocs d'un venin luisant tandis qu'il émergeait doucement d'une véritable forêt de corps suspendus à la voûte de la grotte. Son abdomen blafard était percé de deux trous noirs.

La suite de l'histoire est bien trop floue pour que je la couche sur le papier. Je n'ai jamais été aussi content de voir le visage de l'Ours, couvert de sang autant que de peintures, se dessiner dans sous mes yeux. Sa hache a d'abord ripé contre la crane qui habillait la carapace du monstre, avant que l'acier ne morde dans l'une de ses pattes. Je crois que je l'ai entendu hurler, mais c'était peut-être l'araignée. J'ai surtout gardé en mémoire le liquide tiède qui poissait mon torse.

Il a dû me tirer hors du repaire des arachnides, ou me porter je ne sais plus bien. Puis, nous avons campé des jours durant au même endroit, le temps que la fièvre passe. A chaque repas, il m'administrait l'un de ses remèdes si amer qu'il réveillerait un mort. Il a aussi nettoyé la plaie et changé mes bandages plus de fois que je ne saurais m'en souvenir.

Le Grand-Père prétend que j'ai été empoisonné et que c'est pour cela que je ne pouvais plus bouger. Selon lui, le venin aurait pu me tuer, mais il estime que ce n'est pas comme cela que procèdent les araignées, en général. Il prétend qu'elles paralysent leur victime en ralentissant leurs fonctions vitales pour pouvoir les dévorer lentement. D'après lui, certaines des victimes coincées dans la toile, au dessus de nous, étaient encore vivantes. Il ne les a pas libérées, cependant.