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Lithorok

Catégorie : Esprits anciens

Famille : Primaire

Habitat naturel : Plaines et steppes, Forêts, Falaises et Fjords, Montagnes

Résistance : Armes conventionnelles (acier, fer, bronze, etc), projectiles (arquebuse, arbalètes, arcs, frondes, etc), magie élémentaire (feu, foudre, glace, etc) & armes magiques (bâtons, lames et flèches enchantées)

Faiblesse : Magie non-élémentaire, magie primitive

Comportement, moeurs & aptitudes : Territorial, somnolant

Durée de vie : Eternelle

Rareté : Très rare ()

Apparitions : Antique Province d'Akkala (Très rare), Ascension Goron — Chemin de la montagne (Unique), Collines de Tabanta (Très rare), Forêt de Firone (Unique), Gorges Gerudo (Unique), Hauts plateaux de Gerudo (Très rare), Monts d'Hebra (Très rare), Plateau du Prélude (Unique), Archipel de l'Aurore (Unique)


Ils sont énormes ! Hjä les appelle les Anciens et prétend qu'ils sont aussi vieux que le monde lui même. Il dit parfois qu’ils composaient, jadis, l’équipage d’un immense navire de pierre et qu’ils furent les premiers à poser le pied ici. La mousse et le lierre qui mangent parfois leur dos leur donne effectivement l'air... âgés. Peut-être finira-t-il par leur ressembler à force d'être aussi bougon.

Mère, elle, ne serait pas d'accord. Je n'ai encore rien dit à l'Ours, mais elle m'a déjà parlé des géants de grès. Elle les appelait des Lithorok et, de temps en temps, elle disait aussi Golem. Je n'aime pas beaucoup ces deux mots. Ils sont compliqués et moins rassurants que ceux du vieil homme. Pourtant, elle en sait généralement plus que lui... Et j'ai davantage confiance en elle. 

Quand nous en avions parlé, Mère m’avait dit qu’ils étaient généralement grands, mais que leur taille variait en fonction du « sortilège » utilisé pour leur donner vie. Elle a dit aussi qu’avant, quand tout n'était pas encore ravagé, qu’ils faisaient d'excellents serviteurs. Je ne suis pas sûr de bien comprendre. « Loyal, intransigeant, impitoyable et silencieux », a-t-elle seulement ajouté.

Celui que nous avons rencontré était si haut qu'il aurait fallu quatre Belle-Humeur pour en atteindre le bout. J'ignore s'il dormait ou s’il scrutait l'horizon quand nous l'avons aperçu, mais il est resté immobile. « Shhh — », a fait le vieil ours roux, avant de plaquer sa main sur ma bouche. Je déteste quand il fait ça ! Je ne suis plus un enfant, je sais quand me taire !

J'ai tout de même préparé mon arc et armé mon bras, mais il l’a baissé aussitôt. Ses sourcils se sont froncés. Il n'a rien dit. 

Je ne sais pas combien de temps nous avons attendus mais j'ai eu le temps d’attraper le vieux carnet de Mère ainsi que mon fusain. 

L'ancêtre m'a laissé dessiner jusqu'à la tombée du jour mais je ne suis pas satisfait par mes croquis : j'aurais voulu illustrer la vigne qui courait sur les « bras » de la bête comme le font les veines sur ceux de l'Ours, quand il est en colère. Je voulais aussi montrer son corps difforme et pourtant presque humain, insister sur l'étrange texture de sa peau de roche. En haut, elle semblait lisse, comme si la pluie avait couru dessus des années durant tandis qu'en bas, elle avait quelque chose de poreux, de ridé. 

Sur l’une de ses épaules poussaient un petit arbre. Je crois qu'il était encore tout jeune, parce qu'il était très fin. Mais nous étions loin et je n'ai pas très bien vu. En fait, il était peut-être plus gros, je ne sais pas bien. D’après l’autre, c’était le signe qu'il n'était pas le plus vieux des Anciens. Pourtant il avait bien plus de 100 ans, il me l'a assuré...

J'avais le nez rouge et les doigts rendus douloureux par le froid quand la créature s'est finalement décidée à bouger. Chacun de ses pas a fait trembler le sol et la terre vibrait jusque sous nos pieds ! Nous étions pourtant loin. À ce moment-là, Hjä m’a encore ordonné de me taire... — Et puis le monstre s’est « couché ». 

J’ai cru un instant que la colline l’avait avalé tout entier, mais A'thu m’a dit d’être plus attentif. Il a pointé du doigt la roche qui sommeillait entre les herbes folles, la même que celle qui se tenait debout quelques minutes plus tôt. Elle ne bougeait plus ! Même quand deux loups et un cerf l’ont contournée à toute vitesse. 

Quand ce fut notre tour de reprendre la route, Bougon s'arrêta devant la créature et s'est mis à genoux après m'avoir ordonné de rester en retrait. Armé de sa dague en os, il a tracé un cercle au sol, murmurant quelque chose que je n'ai pas compris. Puis, il a ôté son collier et l'a laissé au centre du motif.
« Viens », a-t-il fait, après être resté un instant devant la roche. Il m'a attrapé par le bras. « Nous partons ».