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Moldgath

Catégorie : Insectoïdes, arthropodes & arachnides

Famille : Mol

Habitat naturel : Désert Gerudo

Résistance : La chitine qui recouvre l'animal le rend résistant à la plupart des assauts portés à l'aide d'une lame (épées, hache, etc) ou d'estoc (flèches, lances, etc). Elle le protège aussi de l'électricité.

Faiblesse : Les parties découvertes de l'animal (son ventre, notamment, mais aussi l'intérieur de ses pattes) sont moins résistantes que celles protégées par la chitine et peuvent être endommagées à l'aide de n'importe quelle arme... pour peu qu'elles soient exposées.

Comportement, moeurs & aptitudes : Territorial & agressif, craintif quand blessé, piégeur, monogame

Cycle de reproduction : Lent

Durée de vie : Longue

Dimorphisme genré : Subtil

Les individus mâle possèdent un peigne (organe permettant, entre autres, d'analyser la composition du sol, de ressentir les vibrations et de capter les phéromones) doté de plus de dents que les femelles. L'opercule génital diffère également. La forme des pinces ainsi que de la queue peuvent aussi faire l'objet de différences, mais ce n'est pas systématique (et donc pas l'indicateur le plus fiable). Généralement, les males sont plus élancés et affichent une queue plus longue que celle d'une femelle.

Rareté : Peu commun ()

Apparitions : Bazar Assek (Rare), Désert Gerudo (Peu commun), Gorges Gerudo (Très rare)


Nous avons fait une courte escale l’autre jour et j’ai eu l’occasion d’en apprendre davantage sur ces terres étranges. Une tribu Gerudo nomade a décidé de monter bivouac et nous ont accueilli au sein de leurs camps. Je crois que certaines d’entre elles essayaient de nous refourguer des bijoux colorés contre des pierres étranges, mais je n’avais que mon arc et mon carnet.

Pendant que Hjä parlait avec l’une d’entre elles pour savoir comment retrouver de vieilles ruines, je me suis aventuré dans le campement. J’ai rencontré une fille de mon âge (je suppose), à la peau matte et aux cheveux rouges. Elle était très jolie, mais je n’ai pas osé lui dire. De toute façon, elle a crié quelque chose quand je me suis approché. “Voï”, je crois. Ça veut dire “garçon”, il me semble. Je ne parle pas la langue aussi bien que l’Ours. Il l’a appris de Mère.

Nous avons fini par nous mettre en direction de la “Vallée des Rois”. Je ne comprends pas bien pourquoi cet endroit existe puisque, de ce que j’en sais, les Gerudos n’ont que des Reines. Mais bon… ce n’est pas la première fois qu’on croise quelque chose d’assez inutile.

La route était longue, mais nous avons fini par arriver en lisière de la vallée. Il y faisait drôlement froid, mais c’était à cause de la nuit tombée. Aussi, le sable était différent : il se mélange avec la pierre et, bien souvent, le sol est craquelé. Nous avons fait bivouac à l’ombre de l’une des deux grandes falaises qui bloquent l’accès au vallon, à côté d’une grande statue. Elle représentait un animal vraiment bizarre, à tête humaine mais avec un corps de félin. Je ne l’aime pas beaucoup, il ne me rassure pas. Mais Hjä s’en fiche. “Il ne faut pas avoir peur des pierres”, qu’il dit.

C’est dans la nuit que nous avons été attaqués.

Les sables ont commencé à bouger, un peu comme quand nous avons été surpris par le Moldarquor mais beaucoup moins fort. Cette fois encore, c’est l’ancien qui s’est réveillé en premier. J’avais fini par m’endormir, malgré la présence de cette vilaine statue au-dessus de nos têtes. Il a attrapé mon arc et me l’a lancé sans grand ménagement, en me disant de me lever avant de saisir sa hache.

J’ai bien cru qu’il allait mourir quand un énorme scorpion a surgi de nulle part, directement sous lui, avant même que ses doigts ne se referment vraiment sur son arme. C’était une bête énorme, avec deux grosses paires de pinces et une armure de chitine presque aussi noire que la nuit. Je ne l’ai vu qu’un instant, à la lueur du feu de camp que nous avions allumé. Les flammes donnaient à sa carapace un air légèrement orangé.

Il avait aussi une queue, très longue, qui se terminait par une aiguille vraiment massive. Généralement, m’a expliqué Mère, les scorpions empoisonnent leurs proies avec leur dard. Mais je crois que celui-là se contente de déchiqueter tout ce qui passe à sa portée…

Le vieil ours se débattait quand j’ai enfin retrouvé mes esprits, mais il n’arrivait pas à se sortir de l’emprise de la bête. Elle pinçait si fort qu’elle a éventré son armure et qu’il a du se recoudre longuement par la suite.

Il serait certainement mort si je n’avais pas tiré.

J’ai visé les pattes, qui avaient l’air moins protégées que le reste du corps et l’arthropode a émis un drôle de cri, qui ressemblait presque à un sifflement. Il a ensuite jeté Hjä à quelques pieds de là, avant de se jeter dans ma direction.

Un instant, j’ai pensé courir.

J’en ai assez de courir. Je veux que Mère soit fière quand nous la retrouverons.

J’ai encoché une autre flèche et bandé mon arc avant de tirer à nouveau. Avec deux flèches dans la même patte, le scorpion était moins rapide et l’Ours s’est lancé dans la bataille à son tour. En tenant son abdomen, il a percuté le flanc de la créature de tout son poids et a bien failli la retourner. Elle était beaucoup plus grande que lui mais visiblement plus légère que je ne le pensais.

J’ai rarement entendu Hjä hurler comme il a hurlé. Le vieil homme a poussé un véritable cri de guerre avant d’abattre brutalement sa hache sur la carapace de l’animal. Sa lame a ricoché sans entailler la chitine, mais le scorpion a préféré disparaître dans le sable plutôt que d’attaquer à nouveau.

J’étais terrorisé, mais j’ai couru vers Hjä et je l’ai aidé à se maintenir debout. Nous nous sommes enfoncés dans la Vallée des Rois, où le sable laisse lentement sa place à une terre sèche et fissurée. J’ai pensé que la bête ne pourrait pas s’y cacher, à raison. L’ancien, qui avait beaucoup de mal à parler, m’a donné l’une de ses fioles, à accrocher au bout de ma flèche. J’ignore ce qu’il y avait dedans mais je l’ai écouté.

Quand la créature a ressurgi, elle boitait. J’ai décoché vers le sommet de la falaise avant de comprendre ce que l’Ours m’avait donné : la roche a explosé et un pan de la paroi s’est détaché, s’effondrant au sol ; coupant la route de la bête. Elle y a même perdu l’une de ses pinces, il me semble.

Détails supplémentaires

Le Moldgath, que certains appellent aussi Moldarach ou Scorpion Gerudo, est un animal natif du Désert Gerudo. Il mesure généralement entre 3 et 5 mètres et peut vivre plus d'un millénaire. On dit qu'il met près de trois siècles à arriver à maturité, ce qui explique pourquoi il est rare d'en croiser : en dépit d'un modèle de reproduction relativement rapide (quoiqu'à fécondation indirecte), il est peu courant de voir les spécimens issus d'une union survivre jusqu'à l'âge adulte. D'autant que le Moldgath fait partie des animaux monogames, qui ne connaissent qu'un seul partenaire au cours de la vie. La parade nuptiale (qui doit être répétée régulièrement avant l'accouplement) implique une danse sophistiquée pendant laquelle les deux animaux se "tiennent la main".

Les Gerudos qui ont pu observer l'animal ont parfois été amené à le dompter, à en croire les légendes anciennes et de vieux bas-reliefs. On dit que certaines Λatifa en ont d'ailleurs fait des montures pour affronter leurs ennemis d'alors, mais rien ne prête à croire qu'il soit possible de réitérer pareil haut fait. C'est elle qui ont décidé de le ranger dans la famille des "Mol", ou des géants dans leur langue natale.

A la différence de son incarnation dans Skyward Sword, le Moldgath n'a pas d'œil coincé entre ses pinces.