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Lames, lances, bâton et flèches de l'orage

Signe manifeste de la colère des Dieux, la foudre effrayait sans nul doute les Anciens autant qu’elle n’est crainte aujourd’hui. Son grondement déchire le ciel comme un avertissement, avant l'irrémédiable assaut. Son ire est violente, brutale, mortelle. Elle calcine jusqu'aux plus épaisses des roches et embrase les plus grands des Doyens de la Forêt. Contre l'orage, nul ne sait lutter : les Boko se recroquevillent, tremblants comme des feuilles, dès que l'éclair tonne. Les larges Hinox eux-même cherchent refuge quand s'élève la sinistre clameur des esprits. Et pourtant, certains artisans ont su en capturer l'essence. A l'aide d'une sordide magie, ils ont fait leur la rage divine et l'ont accroché à l'acier de lames perverses, au fer de lances malsaines. Leur morsure grille les chairs de l'intérieur et accorde une mort rapide aux plus chanceux. Celles et ceux que la providence souhaite torturer finissent paralysés, parfois à vie, et brûlés si profondément que la plus douce des brises s'apparente au plus redoutable des calvaires. Quand elle ne plonge pas ses victimes dans un vertige similaire au coma, la douleur suffit généralement à les paralyser sur place. Incapables de réagir, les pauvres hères ne peuvent combattre les étincelles qui leur dévorent la peau... Les bâtons, eux, permettent de commander aux vents et aux tempêtes, d'ordonner aux cieux eux-même de charbonner la terre. Fort heureusement, les Anciens n'ont laissé derrière eux qu'une poignée de ces reliques. Et, peut-être plus heureux encore, le temps sape lentement mais sûrement l'énergie de ces armes. Elles se brisent donc après quelques affrontements seulement.